Rapport Technique NTB 91-24

Le 30 septembre 1985, le Conseil fédéral autorisait la Nagra à entreprendre des recherches pour déterminer si le site du Bois de la Glaive (BDG) se prêtait au stockage de déchets radioactifs de faible et moyenne activité à vie courte.

Plusieurs programmes de travail ont été proposés dans l'intervalle, toutefois sans qui il soit possible de les mettre en application, en raison des oppositions rencontrées auprès de la Commune d'Ollon et des propriétaires fonciers. Ayant dû recourir à l'expropriation pour remplir son mandat, la Nagra présente aujourd'hui une version adaptée et complétée de son «Plan d'exécution BDG 89» (octobre 1989). Intitulé «Plan d'exécution BDG 91/92», ce nouveau document fait le point sur les études prévues entre 1991 et 1993; il tient compte des recommandations de la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN) et des résultats des actes préparatoires déjà entrepris au Bois de la Glaive.

Des reconnaissances préliminaires ont en effet permis de préparer les futures campagnes de mesures et de sondages (géophysique, piézomètres, forages dans la couverture de gypse) et d'établir un inventaire détaillé des points d'eau. Ces derniers font l'objet de contrôles périodiques depuis mars 1991, grâce aux autorités communales d'Ollon, qui ont encouragé les propriétaires à faciliter l'accès de leurs installations.

Le «Plan d'exécution BDG 91/92» correspond à une première phase de recherche, visant à vérifier aussi vite que possible les principales hypothèses émises sur la géologie de la région, tout particulièrement celles susceptibles d'exercer une influence sur la sécurité à long terme d'un stockage éventuel. Parmi les éléments de décision les plus importants figurent la taille du massif d'anhydrite disponible, l'épaisseur et la nature de sa couverture de gypse et l'importance des écoulements souterrains qui se produisent alentours.

Les résultats de ces travaux permettront de décider s'il vaut la peine de poursuivre les recherches ou si le site du Bois de la Glaive doit être abandonné au profit d'un des trois autres examinés aujourd'hui en Suisse par la Nagra.